L'ATELIER
Un espace protégé, intime ; c'est un lieu de centration, face à mes repères sensibles; c'est aussi un lieu chaleureux, ou je me sens en confiance ; la musique est présente.
Par delà un apparent désordre, le lieu est organisé avec précision. L'espace est restreint, mais les outils indispensables sont à portée de main, disposés autour de la cheville de l'établi ; des outils simples utilisés depuis toujours ; les différentes pinces, limes marteaux et scies, mais aussi le laminoir, les filières, les différentes pièces à main, et surtout le feu des chalumeaux qui permettra la fusion du métal, le recuit ou les soudures. Au delà des outils, il y a les matériaux épars, fragments chargés d'une histoire interrompue, mais présents et en attente, comme autant d'invitations à des rencontres et associations futures. Certains matériaux de prédilection sont retenus pour leurs qualités plastiques (couleurs, matières, formes, structures, propriétés physiques), leur sensualité.
La couleur noire est introduite par l'ébène, la corne, l'ardoise, le marbre, le poil dans ses différentes formes, le crin de cheval ; l'os et les défenses apportent un blanc chaud et laiteux, le corail et différents minéraux les couleurs vives, le rouge entre autre. Le métal provient du recyclage de bijoux anciens, ou cassés. Il est alors fondu, épuré et coulé dans les lingotières, puis laminé, pour obtenir fils, plaques, charnières selon la finalité du projet.
Enfin, il y a aussi la présence d'objets en résonance avec des démarches artistiques, avec l'histoire de l'art, les arts premiers, l'art brut, une quête de mythologies personnelles. Ce sont des objets détachés de la fonctionnalité du bijou, qui me servent de fil conducteur et me recentrent sur la dimension artistique de mon travail.
LA DÉMARCHE
Chaque création est le fruit d’un travail lent de maturation de la forme. Son élaborations est induite d’une part par les matériaux en présence, les contraintes techniques, et d’autre part par une volonté et des choix artistiques personnels.
Une recherche graphique, par une série de croquis précède toujours la confrontation avec les matériaux.
Pourtant, le projet initial n’est jamais enfermé dans une finalité immuable: place à l’imprévu, l’aléatoire, et la prise en compte des associations fortuites.
Si la réalisation implique des matériaux particuliers (pierres, et métaux précieux que je n’ai pas), la personne a la possibilité de les fournir: exemple pour l’or, je peux fondre de vieux bijoux et obtenir par différentes techniques (laminage, filières, pièces à emboutir…) les matériaux de base (plaques, fils, charnières), pour une nouvelle création.
Des bijoux sur mesure
Il y a les pièces pour construire une collection personnelle, éventuellement dans la perspective d’une exposition, et puis celles réalisées pour, ou à la demande d’une personne particulière; le projet se construit alors à partir de rencontres et d’échanges pour une plus grande prise en compte de l’identité singulière de la personne et de sa demande spécifique.Si la réalisation implique des matériaux particuliers (pierres, et métaux précieux que je n’ai pas), la personne a la possibilité de les fournir: exemple pour l’or, je peux fondre de vieux bijoux et obtenir par différentes techniques (laminage, filières, pièces à emboutir…) les matériaux de base (plaques, fils, charnières), pour une nouvelle création.
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